En Équateur, près de Alausi, un village à plus de 3.500 mètres d'altitude, il fait froid, j'assiste sans participer à une réunion où 21 femmes du villages - la plupart sont chef de famille, le mari a émigré à Quito ou aux États-Unis, ou bien elles ne sont pas mariées - débattent de projets collectifs, pour ce que j'en sais - la conversation est en Quechua. À la fin de la réunion, on me propose - en Espagnol - de participer. Je suis assis sur un tabouret face à 21 femmes en jupes colorées et chapeau noir, assises en demi-cercle face à moi. Échanges de banalités et politesses, et l'une d'entre elles se lève, le doigt en l'air comme si elle était en classe et demandait le droit de parler. Elle veut savoir si el compañero est marié. Je réponds oui, pour ne pas rentrer dans les détail de l'union libre, du concubinage notoire, etc., et j'ai une petite fille, avec un sourire avenant. Brouahaha, moues de déception, les 21 dames se lèvent et quittent la réunion.
Hugo m'a expliqué, après, que 21 espérances de visa pour l'Europe avaient disparu d'un coup.
vendredi 10 octobre 2008
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